EDUCATION POUR TOUS

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Qu'y a t-il à faire?

Une question a toujours hanté notre psychê depuis que nous sommes entrés à l?école de la réflexion à savoir Qu?y a t-il à faire? Cela de prime abord paraît bizarre voire même absurde d?orienter sa réflexion sur un questionnement apparemment vide de sens. Mais alors nous limiter à un simple questionnement pourrait confirmer cette thèse qui stipule que le sage est en perpétuel questionnement, ce qui ferait dire que même les réponses à ses problèmes deviennent encore des questionnements. Nous ne voulons donc pas entrer dans cette dialectique, mais nous voulons plutôt à partir de Qu?y a t-il à faire? Analyser un fait social, le décrier par la suite et enfin lui proposer des issues de sorties.
Notre fait social n?est rien d?autres que la nonchalance avec laquelle la jeunesse de notre société actuelle aborde ses problèmes. Cela n?est plus un secret pour personne. Dans la plus part de nos gouvernements, il existe ce que nous pouvons appeler un ?cercle vicieux? qui a pour objectif principal donner à la société la vision que les membres de ce cercle ont de celle-ci. On verra donc parmi tant d?autres points naître des problèmes tels que l?injustice, le machisme, la discrimination, l?abus d?autorité, le vol, la corruption à outrance, les menaces verbales et corporelles et bien d?autres. Ceux-là qui pratiquent toutes ces formes de maux sociaux ne sont en réalité que le petit groupe de personnes qui forme le cercle vicieux. Nous comprenons dès lors que pour s?en sortir dans notre société en proie aux crises de divers ordres, il faut appartenir De facto à ce cercle vicieux. Mais alors est-ce que les portes sont ouvertes à tout le monde? Est-ce que nous possédons les dispositions nécessaires pour être admis à ?la cour des grands? ?. Est-ce nous sommes prêt à ?vivre heureux et à mourir jeune??. Voilà autant de questions qui se dégagent et qui nous font comprendre que nous sommes en face d?un particularisme fermé. Or le bon sens étant ?la chose du monde la mieux partagée? de tous et par tous, il ne sera donc pas question de penser à entrer dans le sectarisme ou le particularisme. A s?enfermer dans le Nationalisme ou le Régionalisme. A pratiquer le Tribalisme, le Racisme ou l?Exclusisme. Ce qui est à conseiller, c?est l?ouverture au monde, aux autres. Le partage, le dialogue, la solidarité sont là des valeurs que nous pouvons promouvoir afin que chaque personne en tant que entité se sente corresponsable de l?autre et des biens de la Polis.
Dans nos multiples conversations, il nous est arrivé d?aborder des sujets de divers ordres avec nos interlocuteurs qui pour la plus part sont nos compatriotes. D?un point de vue général, ces compatriotes soutiennent mordicus que la justice, norme suprême de la société n?existe pas dans notre pays. Les raisons qui soutiennent ces assertions sont les suivantes: dans les commissariats, au parquet, dans les prisons, la justice a été substituée à l?argent. Plus tu as les avoirs, plus tu as la justice peu importe les preuves qui t?innocentent. Plus d?une fois nous avons entendu des compatriotes dire: ?j?ai trainé mon fiancé en justice car il me menace de mort, lui il est allé verser de l?argent aux commissaires afin qu?on range mon dossier dans le tiroir, ou qu?on me fasse croire que c?est moi le problème. Mais c?es policiers ignorent que c?est une question de vie et de mort.? Un autre parce que son chef hiérarchique s?est ?levé du mauvais pied? a décidé de l?envoyer à la ?11e région du Cameroun? que nous appelons prison centrale de Nkondengui à Yaoundé. A un autre qui revendique ses droits de travailleur, il a purement et simplement été mis à la porte et son employeur amis des policiers et des juges n?a aucune scrupule pour le congédier. Il existe un grand nombres de cas semblables. Devant ces injustices exagérées, le langage que nos interlocuteurs nous tiennent toujours est le suivant: ?Il n?y a pas de justice au Cameroun donc je ne peux rien même si quelqu?un me promettait la mort, je ne saurai comment assurer ma protection avec ces policiers et gendarmes passifs et corrompus?. D?autres nous disent qu?ils ne peuvent pas reclamer un contrat de travail de peur de se retrouver dans la rue et de manquer le pain quotidien. Et pour votre bonne gouverne, il existe une panoplie de petites et grandes entreprises au Cameroun qui emploient jusqu?ici des jeunes sans contrat. Il arrive donc que ceux-çi passent des années dans ces entreprises sans être contratés. De façon générale les plaintes au sujet de la justice au Cameroun vont grandissantes, tout laisse donc à croire qu?il n?existe pas la justice au Cameroun sinon une justice. Celle qui donne raison à ceux qui ont de l?argent.
De telles attitudes ont fait naître chez les jeunes compatriotes un sentiment de désolation au point où Presque la majorité pense que vivre au Cameroun, c?est accepter de mourir comme holocauste. C?est ne pas avoir un avenir prometeux. C?est ne pas entrer en possession de ses droits. Le Cameroun serait-il donc l?enfer terrestre?
Tous ceux qui jusqu?ici ont développé des pensées mercantilistes, amères et envénimeuses sur le Cameroun se doivent de formater leur conscience et leur préjugés débiles et fértiles pour mettre en place des idées nouvelles et positives. Le Cameroun est une Nation gouvernée par des Hommes. L?expérience que nous tenons d?une personne ne suffit pas pour généraliser tout un pays. C?est pourquoi sans jouer ?aux avocats du diable? nous voulons simplement dire que si certains problèmes abordés ne trouvent pas de solutions, il ne faudrait pas se morner sur son sort en récitant une litanie plaintive de chants funèbres. Il faut apprendre à changer les idées, s?adapter au nouvelles situations, être capable de transférer ses pré-requis aux pré-acquis. Dans ce sens, Johnson Spencer dans son ouvrage ¿Quién se ha llevado mi queso? Nous apprend beaucoup.
Stéphane Hessel dans son ouvrage Indignez-vous ne condamnait-il pas avec la dernière énergie les jeunes qui croyaient que en France et qui continuent de croire malgré le nouveau gouvernement que rien ne peut plus changer du point de vue politique, économique et social? Ceux-là qui tiennent un discours simpliste du genre ?Je ne peux plus rien, donc je me débrouilles seul?. La question ne serait donc pas qui sait se débrouiller seul? mais Comment sortir de la crise à partir de notre imaginaire créatif? Comment combattre toute forme d?insjutice dans notre société?
Si chacun des jeunes se pose cette épineuse question, nous oserions croire qu?une ébauche de solution serait à notre porte. Tout consiste donc d?espérer et non de désespérer. L?éminent professeur Kä Mana dans son ouvrage l?Afrique notre projet, ne nous propose t-il pas des solutions pouvant nous aider à quitter notre état de laxisme béat pour entrer dans un dynamisme imaginaire et creatif?
Le destin de notre pays n?est pas dans les bras des charlattans et des ?apprentis sorciers? qui occupent des postes de responsabilité mais dans les bras de la jeunesse qui pense, qui rêve, qui imagine un pays riche et prospère.
Les mesquins nous demanderaient donc des solutions concrètes pour sortir de cette crise sociale qui aujourd?hui a pris la forme de la crise de la pensée. Comme solution nous proposons à tous d?avoir une espérance vive. De developer un imaginaire creatif. Ce qui suppose le non contentement du minimum. Toujours aller plus loin et toujours voler plus haut. Un autre point serait de rentrer à l?école de l?Ethique sociale, ceci suppose que nous devons à la base éduquer nos enfants. Cette éducation se veut adaptable aux nouvelles aproches pédagogiques de l?heure. Soyons donc conséquent envers nous-même. Nous devons aussi apprendre à aller à la quête de l?information. Ce qui le plus souvent nous résulte difficile de réaliser car peu sont ceux qui lisent. Nous donnons l?impression de ne point disposer du temps pour lire alors qu?au fond, ce n?est qu?une paresse intellectuelle qui nous affecte et fait de nous des êtres amorphes et inanimés.
Selon notre opinion, l?homme est composé de plusieurs dimensions parmi lesquelles: L?intelligence qui lui permet de penser, la volonté qui lui permet d?agir et la liberté qui lui permet de choisir. Comment ne donc pas profiter de ces éléments innés en nous pour penser un Cameroun digne et prospère?
-Clément TSANGA-

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