EDUCATION POUR TOUS

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Réflexion sur notre attitude face à la Maladie et notre vision de la Santé à partir de Que Dois-Je Faire? de Anselm Grün.

Il ya deux questions fondamentales qui hantent la conscience des individus: Comment vivre avec une maladie que j?ai contractée? Et comment je me comporte vis-à-vis des personnes malades? Devant un malade nous manifestons un sentiment de peur. Peur de tomber aussi malade comme lui. Peur d?être contaminé. Quand nous voyons une personne âgée, nous nous demandons comment serai-je quand je serai aussi âgé, est-ce que je pourrai aussi vieillir comme lui ou elle? Et cela nous préoccupe tant que parfois, nous développons des démences et des maladies psycho somatiques que nous aurions pu éviter.
Devant la maladie, nous sommes toujours tentés de nous poser la suivante question: ?qu?a-t-il fait de mal pour contracter une pareille maladie?? ou bien ?Pourquoi Dieu le punit-il avec cette maladie??. D?une question à une autre, en aucun moment, nous n?obtiendrons jamais de réponse satisfaisante. Parce que nous serons toujours des victimes et non des acteurs. Nous passerons le temps à nous culpabiliser plutôt que de regarder vers le futur plus prometeux. Et le plus typique est que quand nous voyons la maladie de la sorte, nous nous retrouvons devant deux options: Soit que nous laissons la maladie détruire les idées que nous avons de nous-mêmes et que nous avons de Dieu, ou que nous restions ferme sur ces idées. Dans ce cas, nous courrons un grand risque: celui de laisser la maladie avoir raison sur nous. Le mal dont lequel nous souffrons ici détruit l?idée que nous tenons de nous-même selon laquelle nous sommes toujours forts, nous obtenons toujours ce que nous voulons, le succès est devant notre porte. Ce même mal va aussi fracasser la vision selon laquelle nous pouvons jouir de la vie à notre guise. Il peut détruire notre idée sur et de Dieu: Du Dieu qui me libère de tout mal et qui me protège de toute maladie et calamité voire même de la mort.
Que faire donc pour ne pas laisser ces idées détruire ce que nous avons de précieux en nous?
Une des premières attitudes seraient que nous nous ouvrions à notre vrai nous-même. Que nous découvrions en réalité qui nous sommes. En second lieu, que nous entrions en contact avec notre nous d?Origine et notre nous Authentique. Le troisième point serait que nous prenions conscience de nous-même et que nous nous ouvrions aux autres. Ces autres sont ceux-là qui souffrent d?une quelconque maladie. La santé n?est pas une récompense du bien vécu, non plus quelque chose que nous avons mérité parce que jamais nous n?avons commis de péché ou de faute grave. Mais c?est avant tout, un état d?esprit. C?est avant tout, une prise en charge personnel, une responsabilité qui nous engage et qui engage les autres. Donc il ne faudrait pas croire qu?on est en santé parce que nous valons plus que les autres.
D?autres questions qui souvent jaillissent dans le contexte de notre relation avec les malades, nous font percevoir des aspects que jamais nous n?avions imaginé. C?est l?exemple du désir de ne pas vouloir vivre et de vouloir mettre fin à notre vie (Euthanasie). Nous pouvons aussi nous mettre devant une situation selon laquelle, les personnes que nous avons toujours estimé et qui aujourd?hui sont atteintes d?une maladie, n?ont plus de valeur devant nous. Nous les chosifions, nous leur manquons de respect et tout ceci arrive parceque nous nous sentons dans l?incertitude.
Cependant il convient de dire aussi que la cohabitation avec un de nos parents malades nous rapproche plutôt d?eux. Et nous fait découvrir la dimensión d?amour qui se trouve latente en nous. C?est pourquoi nous n?allons pas seulement analyser cette thématique sous l?angle négativiste. Nous connaissons des cas oú devant la faiblesse de notre papa, de notre maman, nous ne pouvons nous sentir indifférent car pour nous, ils sont les êtres les plus chers au monde et c?est grace à eux que nous sommes ce que nous sommes.
La cohabitation avec les malades est toujours une aubaine pour nous parceque nous pouvons nous reconcilier envers nous-mêmes à partir de ce que nous voyons. Nous pouvons aussi guérir en nous les vieilles blessures qui jusqu?ici sont restées indélibiles, nous privant ainsi de toute espérance certaine.
Nous devons donc profiter au maximum de l?expérience de cohabitation avec les malades pour non seulement découvrir ce que nous avons comme amour en nous même mais aussi pour connaître notre degré de serviabilité. Il est donc important que nous tenions en compte nos propres limites. Car seul celui qui vit bien avec ses limites peut aussi dans la mesure du possible bien vivre avec les personnes malades et celles nécessiteuses.

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