A la redécouverte de “Don JUAN”
A la redécouverte de “Don JUAN”
Clément TSANGA MBIA
Nous avons choisi comme archétype la figure du “Don Juan” pour rendre compréhensive notre réflexion. Toutefois il sied de dire, que Don Juan est certainement un inconnu pour ceux et celles qui n’ont pas baigné dans une culture littéraire du 16e et du 17e siècle, ou alors ceux-là qui ne font pas partie des grandes communautés hispanophone et francophone. C’est la raison pour laquelle, nous voulons avant tout présenter ce fameux personage à la fois mythique et légendaire.
Le personnage de Don Juan est avant tout un mythe. Les efforts d'identification à un personnage réel sont vains, on peut seulement lui reconnaître certains critères qui lui sont propres.
Fondamentalement, Don Juan recherche et vit dans le plaisir et la jouissance de l’instant présent, en s'opposant aux contraintes et aux règles sociales, morales et religieuses, ainsi qu'en ignorant volontairement autrui. Il est donc à la fois jouisseur et cynique, également égoïste et destructeur.
Présenter Don Juan de la sorte peut nous amener à nous questioner sur quel intérêt pouvons-nous porter à un personnage à qui on ne peut octroyer aucune lettre de noblesse? En effet il y a un intérêt à la fois bénifique et néfaste. C’est d’ailleurs ce double intérêt qui nous permet de focaliser notre regard sur ce personnage spécieux. Il sera entre autre le fil conducteur de notre pensée.
Aujourd’hui ce fameux séducteur des siècles passés refait surface cette fois avec un nouvel accoutrement. Ce qui ne laisse aucune femme indifférente. Don Juan s’est à nouveau accaparé du coeur de la jeune fille, ou de la jeune femme de la post modernité. Cela semble être normal puisqu’il s’agit belle et bien d’une histoire romantique qui met sur scène un jeune homme et plusieurs dulcinées. Mais alors le doute commence à naître quand ce jeune séducteur va jusqu’à séduire les beaux gosses et l’homme post moderne. Nous nous posons donc la question de savoir si Don Juan serait bisexuel. Et si c’est le cas pour quel sexe pencherait-il le plus? Si nous disons: en principe le sexe feminin, nous serions entrain de mettre en exergue la thématique de la prostitution ou simplement celle de la polygamie qui sont entre autres d’autres modes de relationner. Et si alors nous disons sexe masculin viendrait la question de l’homosexualité. Don Juan serait-il donc à la fois prostitué, polygame et homosexuel ou alors de nature hermaphrodite? Si admettions quelques hypothèses pouvant confirmer ces thèses probabilistes la question que nous nous poserions est de savoir pourquoi lui accorder tant d’importance? Pourquoi l’Homme post moderne se laisse emporter par un tel personnage? Cette nouvelle problèmatique et cette forte curiosité de dévoiler la face cachée du nouvel Don Juan sont entre autre le matériel qui va nous aider à baliser notre réflexion. Pour éviter de différencier l’homme de la femme, nous allons utiliser le générique “Homme Post Moderne” pour qualifier les deux sexes. Mais si la nécessité se présente de parler d’un des sexes de façon concrète nous utiliserons la miniscule.
Il y a quelque mois seulement nous étions dans le second millénaire douzième et les modes de séduction étaient tout autre. Il suffisait d’entrer dans un transport public pour la plus part des cas en Europe (autobus et métro) pour se rendre à l’évidence que l’Homme de la Post Modernité est en proie au bruit. Ce qui se laisse voir par les casques dont il se sert pour se bourrer les oreilles. Son monde à lui se résumait entre gadgets, consoles, balladeurs CD pour ne pas dire radio cassette puisque nous sommes déjà dans l’ère de la pleine explosion technologique. Que pouvait-il écouter? Pour cette question, un homme averti se garderait le droit du silence, mais il sied de reconnaître qu’elle se faisait écouter puisque le volume était à fond. L’inquiétude que nous nous faisions pour cet Homme Post Moderne était de savoir s’il était conscient du risque qu’il encourrait pour ses pauvres ouies. Mais comment le lui dire puisqu’il ne pouvait même pas nous écouter. Comment le lui communiquer, puisqu’il était même incapable de voir celui ou celle qui était devant lui à cause de ses lunettes de soleil qui l’accompagne même en pleine sortie nocturne.
Passé ce second millénaire douzième, nous sommes entrés sans transition aucune dans le second millénaire treizième et du coup s’est dévoilé Don Juan qui à notre avis gesticulait de façon latente. Qui est ce fameux Don Juan qui de plus en plus prend de l’ampleur dans notre société post moderne? Son nom n’est rien d’autre que “Réseau Internet”. Ses modes de seduction sont facebook, twitter, tuenti, whatsapps, linkedln, Deezer, spotify, hi5, etc. C’est lui le fameux Don Juan qui se présente de la sorte à chacune de ses conquêtes. Nous verrons donc entre autres l’Homme Post Moderne connecté à la fois sur facebook, twitter, tuenti, whatsapps,…. Cette forme de prostitution pervertie, est non seulement la nouvelle forme de vivre dans notre société actuelle mais aussi celle qui nous permet d’entretenir une relation publique avec Don Juan.
Nous sommes passés du siècle de l’intimité ou de la discrétion à celui de la propagande, du libéralisme et de la haute publicité. Rien n’est plus un secret pour personne. Seuls les incultes nous dirons qu’ils ne sont pas au courant du dernier tweet de sa Sainteté Benoît XVI avant de se rétirer du gouvernement ecclesial ou alors de la dernière publication d’un Real de Madrid qui a fait mordre de la poussière à un FC Barcelone. Dans tous les cas les informations passent et circulent même plus qu’un Train à Grande Vitesse (AVE en espagnol).
En Espagne plus particulièrement, on laisse entendre et dire que, qui n’a pas de whatsapps est le dernier cromagnon du siècle. On dirait que whatsapps était le critère plausible qui permettait de vérifier le niveau de modernité d’un individu. C’est donc à travers ce whatsapps que tout se passe: calomnie, insulte, médisance, dénigrement bref tous les attributs qui accompagnent Don Juan. Etant donné qu’en plus du fait que nous vivions dans une société oú les hommes font plus de comérage que les femmes; oú cette forme de diarrhée verbale a plus d’échos que le glas de l’excellence, on se retrouve alors en face d’un système oú tout le monde revêt le vêtement d’Adam et d’Eve parce que chacun connaît la vie de l’autre mieux que l’autre et moins que la sienne. Il y a comme une chaîne de nébuleuse organisée en réseau inter et intranet semblable à un réseau d’Al quaida oú les armes et les bombes sont remplacées respectivement par les téléphones de dernier tri (smart phone, androides) et les mots quelques fois formulés dans un jargon codifié. Récemment a été publié le rapport sur la mesure d’audience d’internet. Nous vous proposons un extrait de cette publication pour mieux voir la densité des chiffres et les leaders mondiaux actuels en matière d’utilisation de ces réseaux sus mentionnés.
comScore publie son rapport 2012 Mobile Future in Focus
Paris, France, 23 février 2012 - comScore, Inc. (NASDAQ: SCOR), un des leaders mondiaux de la mesure d’audience d’Internet, a publié ce jour le rapport 2012 Mobile Future in Focus. Ce rapport annuel s’attache à l’environnement du mobile et des supports connectés et présente les principales tendances 2011 aux Etats-Unis, au Canada, au Japon et dans l’Europe des 5 (France, Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni) ainsi que leurs implications pour 2012.
Voici les points principaux de l’étude:
En termes de pénétration des smartphones, le Royaume-Uni et l’Espagne arrivent en tête avec respectivement 51,3% et 51%. En France, le taux de pénétration des smartphones est de 40% en décembre 2011 (il était de 25,8% une année plus tôt).
Nous venons donc de nous informer sur les leaders et nul besoin n’est de préciser qu’il s’agit du Royaume Unis et de l’Espagne. Ces chiffres peuvent ou non corroborer nos propos, et notre intention n’est pas non plus d’écrire juste pour le plaisir du lecteur ni de bavarder comme les alchimistes du verbe, bien plus nous voulons surtout mettre à nu un système qui peu à peu est entrain de gagner du terrain dans notre société européenne et qui certainement a déjà ses ramifications dans d’autres sociétés en pleine gestation.
Notre fameux Don Juan ne serait-il pas entrain de renaître après avoir disparu un moment dans les consciences des espagnols?
Quelles sont les conséquences qui en découlent à partir de cette nouvelle séduction du siècle?
Sur le plan éducatif, on assiste à une atrophie intellectuelle due au manque de pratique d’écriture et de lecture; de morphologie et de syntaxe. Des jeunes incapables de construire une phrase correcte sans qu’elle soit truffée d’erreurs. Cela s’observe à tous les niveaux éducatifs du primaire à l’université en passant bien évidemment par le secondaire. La triste réalité est qu’en voulant tout moderniser, on finit par abrutir les consciences. L’éducation de base oú on doit sémer la graine de l’écriture et de la lecture reçoit plutôt la graine du visuel et du clavier. C’est ce que promouvait avant l’avènement de la crise en Espagne quelques communautés autonomes et quelques familles, offrant à chacun des élèves ou à leur progéniture qui à peine venait de laisser le bibéron, un mini ordinateur portable auquel s’ajoutaient d’une part un téléphone sophistiqué (smart phone), une tablette (Ipad, samsung galaxy) et d’autre part un balladeur (i-pod). Les résultats que nous pouvons espérer seront fruit de l’emploi abusif et obsessionel que en font ces jeunes de demain de ces différents moyens de communication. Dans les collèges, les règlements intérieurs interdisant l’emploi de ces gadgets dans l’enceinte de l’établissement sont quelques fois lus de travers. Pour prevue, nos jeunes écoliers trouvent toujours des moyens de surpasser la loi en utilisant même en plein cours leur téléphone (whatsapps, twitter). Nous nous posons donc la question de savoir s’ils savent même lire ou alors simplement, ils se font passer pour des hors la loi. D’un côté comme d’un autre il y a une carence et sur le plan éthique cela serait du pur et simple libertinage. Un libertinage protégé par une sorte de droit à la plainte. C’est une loi qui voudrait que les élèves portent plaintes à qui porterait atteinte à leur liberté pour ne pas dire leur libertinage.Un enfant qui a toutes ces comodités de leurre et qui de surcroit a besoin d’être éduqué par les cahiers et les libres, comment saurait-il faire du choix quand nous savons tous ce dont est capable un séducteur comme notre grand ami Don Juan. N’allez donc pas imposer le fardeau à un élève en lui demandant d’étudier ses leçons, achetez lui plutôt un poste fixe, un écran, un ordinateur portable, un smart phone, une tablette, une psp, un ipod et alimentez tout cela avec une connexion internet de haut débit dont la facture est prise à la charge des parents, et surement vous obtiendrez les meilleurs résultats dans l’ordre de la médiocrité et de la nulleté que jamais un élève normal a pu produire.
Sur le plan relationnel, faut bien le dire, Don Juan s’est imposé de façon radicale dans le coeur de l’Homme Post Moderne. Cette radicalité part du fait que ce dernier en ce jour ne soit plus capable de relation. Au lieu d’être un animal social il choisit d’être une monade asocial. Martin Bubber dans son projet relationnel disait “au commencement est la relation” comme si pour lui la relation serait la valeur la plus importante dans le processus de la coexistence de conscience humaine. D’autres penseurs tels que Levinas, Schillebeeckx abordent cette même thématique et mettant ainsi en exergue ce que la relation a de fondamentale dans la vie d’un être humain. Si nous avons une âme rationnelle cela suppose que nous sommes appelés au relationnel. Que constatons-nous le plus souvent? Notre capacité de relation qui se reduit à un simple contact virtuel, la peur de l’autre nous fait porter un voile sans toutefois le désirer. A partir de quoi pourrait bien naître cette peur? Pour la plus part des medias qui à longueur de journée ne présente qu’un monde en proie à la perdition, un monde oú tout le monde est ennemi, oú il manque d’espérance et donc chacun devient un loup pour l’autre, mieux oú l’enfer est encore et toujours les autres. Cette façon de présenter le monde fait qu’aujourd’hui en Europe, l’expérience nouvelle du visage dont parle Levinas soit transformée en expérience de drame et de suspicion, de préjugé et de discrimination. Nous sommes forts étonnés de constater que les personnes vivant en Europe et pour la plupart les européens vivent et baignent dans un univers de préjugés. Ce qui d’ailleurs corrobore la thèse sur les préjugés racistes de Levy Bruhl. Faut donc pas condamner Bruhl car il est le reflet et le fruit de sa société. Aujourd’hui nous puissions comprendre que ces préjugés dans laquelle baigne nos chers amis sont non seulement un phénomène culturel mais aussi un fait ontologique. N’allez pas vous étonner d’entendre un américain vous dire que l’Espagne est une ville de France ou que les étoiles marquées dans le drapeau des Etats Unis n’ont aucune signification sinon pure décoration. Ou un européen dire que l’Afrique est un pays subsaharien. Qui allons nous donc accuser? Les éducateurs? Ou alors la famille? Et quand René Descartes disait de l’ignorance qu’elle est “la pire des maladies” avait-il pensé qu’il existait déjà cette maladie et qu’elle était liée à l’essence même de ses contemporains?
Don Juan dans toute sa beauté et toute sa splendeur n’est vraiment pas entrain de rendre un service louable à notre société contemporaine, bien au contraire par ses modes de séduction, il est entrain de la plonger dans les carcans du mutisme. Certainement y aura une nouvelle ère oú les personnes peu à peu apprendront à penser avec la raison plutôt qu’avec le coeur. Et puis nous n’avons jamais vu sortir quelque chose de bon et de durable des émotions et des sentiments sinon un effet boomérang qui plus tard se transformera en couscous algérien. Autant dire que cela ne sont que des connaissances abjectes aux caractères épicuriens et stoïciens. Don Juan nous fait marquer le pas surplace et quand nous pensons avancer au rythme du monde, nous nous rendons à l’évidence que cette avancée se fait à réculon. Finalement on se demande à quel siècle appartenons nous réellement? Siècle de lumière ou de ténèbre? XXIe siècle ou alors IIe siècle? En lisant les auteurs du passé, leur mode de vie, leur expérience et le contexte qu’ils présentent sont le reflet de ce que nous vivons aujourd’hui, pourtant on nous appelle traditionel comme si la tradition était une forme péjorative de la culture. Vivre dans le passé est certainement ce qu’il ne faudrait pas faire, et qui malheureusement se fait.
Nous ne savons plus oú nous conduit Don Juan, car le redécouvrir aujourd’hui nous amène à lire l’histoire présente dans le passé, il ya comme un tourbillon d’idées et un mélange de mentalités qui nous empêche de savoir s’identifier. Et que se passe t-il lorsque nous avons perdu la mémoire? Reécrire l’histoire sur un disque dur formaté ou alors l’inventer? Nous aurons certainement du temps pour faire des recherches approfondies sur le nouveau mode de vie dans lequel nous embarque Don Juan.
Pour ne pas donner l’impression selon laquelle Don Juan serait un séducteur cynique qui nous a tous plongé dans les méandres béat de son système obscurantiste, il sied bien de nuancer nos propos en montrant aussi que ses manigances ne sont pas toujours mercantilistes. C’est ce qui d’ailleurs nous permettrait d’examiner l’autre face bénéfique de ce personnage spécieux.
Avoir une tablette, un téléphone portable ou un ordinateur de dernier tri ne serait d’aucun mal si seulement cela nous aide à savoir communiquer. Et puis n’attendez pas de nous que nous entrions ou que nous nous mettions dans la peau de cet hypocrite et de ce monstre surnoît qui condamne à tout prix la modernité et ses progrès. Loin donc d’être un antiprogressiste nous préférons vous dire en clair que nous sommes des partisans du progrès, de la bonne gouvernance, de l’éducation pour tous, de la pédagogie de la rupture et de la tradition discontinue-continue. Que devons-nous entendre par cela?
L’utilisation des moyens de communication est à préconiser et à valoriser. Nous le disons dans la mesure oú ces moyens nous aident à nous former et nous informer. En plus de cela, à travers des moyens de communication comme les réseaux sociaux on peut reinventer l’imaginaire de l’internaute. Au lieu d’une diffusion négativiste d’images qui ne font le Bonheur que des incultes et des imbéciles, il serait mieux de diffuser des images capables de faire rêver la jeunesse. D’aucuns nous diront que rêver est une chimère mais nous pensons que rêver est même le debut du développement. Qui n’a jamais rêvé ne saura jamais ce que signifie construire. Il y a donc des signes tangibles qui nous montrent que nous sommes en pleine ère de la révolution des mentalités. C’est pourquoi nous nous proposons de les présenter afin d’appaiser le coeur de ceux là qui avaient déjà perdu le sens de l’espérance à cause des manipulations de Don Juan et qui certainement ne voyait en Don Juan un monstre froid.
Comme premier signe, nous avons ce que tous les humains ont de commun à savoir l’intelligence. Nous nous référons à cette faculté parce que grâce à elle, nous pouvons être capable d’un discernement après une réflexion critique sur les événements qui nous ont affecté et qui continuent à se frayer du chemin dans notre société actuelle. Pour ce faire, il est opportun face à l’égoïsme de la post modernité, de recréer un esprit communautaire qui jadis existait dans le passé et qui malheureusement s’est fait assassiné par monsieur égoïste, et dont la messe de requiem a été chantée à la veille de l’entrée dans le capitalisme. Cet esprit communautaire demande donc quelques postures telles que la solidarité entre les peuples. Une solidarité bien sûr désintéréssée non pas à la manière de ceux-là qui offrent de la main droite et reclament de la main gauche.
En restant toujours dans cette première piste, nous voulons reléver un autre aspect qui est celui de la globalisation du marché. Don Juan est certes ouvert et en même temps accessible, ce qui attire notre attention est qu’il soit sélectif pourtant nous ne l’avons pas déceler dès le début. Il est sélectif dans la mesure oú il exclut certaines cultures de son répertoire. Cette exclusion est ce qu’il faut rompre. Un monde oú l’échange des produits et des cultures se fait sur une base de négociation oú du bussiness comme le disent nos amis anglosaxons est un monde qui restera toujours en marge de l’intégration. Être capable de proposer un produit pour que l’autre aussi complète ce qu’il accuse comme manque est un challenge que cette nouvelle communauté pourrait reléver.
Un autre grand défi qui peut être reléver est celui de combattre une large diffusion de photos de personnes qui s’entretuent à longueur de journée. Nous avons l’impression que les Etats Unis veulent véhiculer l’image d’un pays qui est tout le temps entrain de combattre ses ennemis et quand bien même, il n’en a pas, ils se créent eux-même des ennemis et montent une géostratégie militaire armée pour les combattre et ainsi se combattre lui-même. Dans cette lancée et cette idéologie belliqueuses, ils entrainent avec eux toute l’Union Européenne et ses parasites. Cette ferme volonté de toujours combattre un ennemi virtuel et fictif naît du fait qu’on doit promouvoir la vente d’armes plutôt que de promouvoir une éducation pour tous à travers le net.
Une autre piste qui nous sera profitable à tous, est celle qui consiste à formater les mentalités néolibérales qui continuent à nourrir et à alimenter les idées néocolonialistes de quelques africains qui, à cause des images que leurs présentent leurs compatriotes sur l’Europe vont jusqu’à perdre leur honneur d’africain en se lançant pour quelques uns dans une aventure sans merci. Cela nous révolte de voir tous ces noirs entassés le long des ponts et des rues quémandant quelques centimes pour survivre à la faim et à la soif oú alors étalant à même le sol des articles dont la provenance est parfois douteuse et suspecte. Tout ceci comme si l’Afrique se résumerait à la mendicité et au commerce ambulant noir
. La première révolution ne viendra jamais des autres car elle est à l’intérieur de chacun et ce n’est qu’en se rebellant soi-même qu’on peut parvenir à atteindre les autres. Rebellion doit être comprise dans le sens positif du terme et non une rebellion armée ou un coup d’Etat. Cette rebellion positive est avant tout une disposition d’esprit et se trouve même dans le coeur de l’Homme Post Moderne. C’est pourquoi, il faut commencer par se rébeller contre ce côté malsain qui cohabite dans notre être d’africain rate et d’européen perdu.
Dans son ouvrage l’Afrique, notre projet, le professeur Kä Mana fait noter que “nous adorons le monde occidental avec les lèvres de nos misères et de nos pauvretés, mais nos coeurs et nos imaginations sont de plus en plus loin de lui. Surtout à l’heure oú l’Occident, sans aucun sens de notre commune condition humaine, nous ferme ses frontières comme à des pestiférés et à des barbares qu’il faut à tout prix et par tous les moyens éloigner des richesses des pays nantis”. Il y a certainement des raisons qui justifient cette exode massive mais loin d’imaginer un africain aliéné culturellement (sauf quelques brebis galeuses que nous ne savons plus par quoi les identifier, car ils cessent d’être africain pour ne pas devenir non plus européen ni américain, comment allons-nous les appeler?), il sied de dire que c’est beaucoup plus l’instinct de survie qui pousse ces africains a quitté leur pays “face à un désastre économique perpétré par des dirigeants mercenaires. Face également, à l’anéantissement de notre génie socioculturel par un système mondial qui nous appauvrit, nous démoralise et fait pourtant tout ce qu’il faut pour nous convaincre que tout ce qui nous arrive est uniquement de notre faute. Uniquement. Sans la moindre once de responsabilité de l’Immaculée Occcident ni la moindre intervention du trois fois saint ordre mondial actuel dans sa majesté infinie” que nous avons nommé Don Juan.
Une piste de plus ne sera pas de trop puisqu’il faut maximiser les pistes pour donner à chacun la possibilité du choix. Cette piste est celle l’exorcisation des esprits noirs qui localisés dans le subconscient de l’Homme du Sud, lui chantent jour et au nuit la 11e symphonie de Beethoven selon laquelle “tu es affamé et misérable selon l’ordre de Don Juan”. Pour ceux qui ont étudié ou assisté à une classe de moral, conviendront avec nous qu’une option fondamentale est le fruit d’une répétition d’actes. Dire à un élève jour et nuit qu’il est idiot fera de ce dernier un idiot. Publier chaque jour les photos des enfants noirs mourrant de faim en Afrique feront d’eux des affamés psychologiques à jamais. C’est ce qui se passe et qui gagne de plus en plus du terrain dans notre société post moderne. Doit-on continuer à savourer cette belle mélodie démoniaque ou alors accepter d’être délivrer de cet envoûtement psychologique et de cette démance satano-traumatique?
Lorsque nous avons présenté ce projet à quelques amis, la première des questions était de savoir si nous n’étions pas actif sur les réseaux sociaux en d’autres termes si nous n’étions pas nous-même une victime de la séduction post moderne. Nous leur avons répondu par ces propos “qui se laisse séduire reste à jamais illuminé” et donc il n’est pas question d’être séduit mais de se laisser séduire afin d’avoir une connaissance approfondie des modes de séduction. C’est d’ailleurs cela qui permet d’éviter les excès et les abus. Dans ce sens, nous réitèrons nos propos de départ en disant que nous ne condamnons pas l’usage du net, non plus l’ouverture des comptes variés sur le réseau internet sinon l’usage désorienté, provocatif et déprécif que nous en faisons du net. Si le net nous sert à promouvoir un message éducatif ou à redorer le blason de la société, alors nous voterions pour que cet usage soit encouragé même dans le ventre d’une femme enceinte. Mais si donc l’excès que nous en faisons nous permet de diffuser des imbéciltés alors nous voterions contre. C’est donc cette thèse que nous voulons exposer et que notre cher lecteur doit comprendre à partir de ce qui a été écrit.
Parlant de l’usage du net à caractère éducatif, nous serions entrain de penser un nouveau modèle d’éducation non seulement pour la société européenne mais aussi pour celle africaine en voie d’aliénation. Au lieu donc de rentrer dans l’école de Don Juan oú l’on forme des singes et des cochons qui n’arrivent pas à “Singer et à cochonner”, on doit plutôt rentrer à l’école de la réintégration et de la revalorisation culturelles, éthiques et sociales. Le jeune européen devrait savoir valoriser ce qu’il a de propre. Ce qui attire le plus mon attention est qu’en Europe, on se préoccupe beaucoup plus de ce qui se passe chez le voisin que de ce qui se passe dans sa propre maison. Les jeunes passent le temps à calquer le modèle américain ou africain (musique, danse, esprit de solidarité, etc.) plutôt que de mettre en valeur ce qu’ils ont de culturel et d’artistique. De l’autre côté, nos chers africains pensent que c’est le modèle européen qui leur sied le mieux. Ainsi certains ont même honte de dire qu’ils sont africains malgré le fait qu’ils soient noirs couleur ébène ou alors qu’ils ont une langue qui a toute sa valeur et qui marque leur identité. Ces aliénés culturels sont ceux-là qui ternissent l’image de l’Afrique en Europe car ils sont avant tout une association d’imbéciles qui s’est formées à cause de la misère rampante qui ronge leurs os en Europe. Pour survivre, ils sont obligés d’entonner en choeur ce fameux refrain funèbre “l’enfer, c’est l’Afrique” et en retour ils reçoivent quelques miettes d’aides matérielle et financière qui leurs permettront de se protéger du froid hivernal. Rien qu’à voir ceux-là qui sont sortis de leur pays, quand ils rentrent chez eux, tout le monde doit les lécher les souliers comme si voyager ou sortir de son pays faisait d’un individu un super extra terrestre. Et puis qui pense qu’en Europe les gens dorment sur leur lauriers? Ou bien qu’il existe un robinet oú coule les euros? S’il ya au moins une des choses que nous africains devons apprendre de l’Europe est cultiver l’esprit du rabaissement et du service. Nos chers Amis européens malgré le fait qu’ils aient le comérage comme ontologique agissent plus, mais nous parfois bavardons plus et n’agissons même pas. Opter donc pour un nouveau modèle d’éducation serait entre autre entrer dans cette dynamique de revalorisation. Que l’internet ne soit pas la fin mais un moyen qui nous permettre d’atteindre la fin et d’éradiquer la faim. Un moyen qui nous permet de se valoriser, un moyen qui nous permet de rêver un monde meilleur, un moyen qui nous permet de…. redécouvrir la figure bénéfique de Don Juan.
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