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le beau est-il le bien?

Le beau est quelque chose qui est sensible au premier aspect, que l?âme reconnait comme intime et sympathique à sa propre essence, qu?elle accueille et s?assimile. C?est une qualité qui devient sensible dès la première impression ; l?âme se prononce sur elle avec intelligence ; elle la reconnaît, elle l?accueille et, en quelque manière, s?y ajuste. Mais quand elle reçoit l?impression de la laideur, elle s?agite ; elle la refuse ; elle la repousse comme une chose discordante et qui lui est étrangère. Un corps est beau quand il participe à une idée, quand il reçoit du monde intelligible une forme et une raison, quand les parties qui le composent sont ramenées à l?unité. Le beau est un statut spécifique et déterminant. Perceptible dans le monde sensible, manifesté dans et par l?âme purifiée et isolée du corps, identifié à l?Intellect et au monde intelligible, il est surtout, toujours et en tout lieu, le signe de la présence du Bien ou de l?Un, de cette « Beauté première » et « inconcevable ».C?est une image de l?immortel intelligible.
Contre Aristote et avec Platon, Plotin soutient que le sentiment du Beau est de nature contemplative, plutôt que productive, ou « poétique » ; contre Platon et avec Aristote, Plotin refuse de soumettre la beauté à l?exigence de concordance ou d?harmonie entre les parties qui la composent. Le Beau est simple, et non composé, il ne résulte pas de l?agencement harmonieux de ses parties, mais du seul acte, pur et simple, de sa manifestation. Il découle de cette définition la notion que si l?ensemble d?unité est bon, c?est parce que les parties qui le composent sont chacune belles. Par exemple, ce sont les différents beaux sons isolés qui font l?harmonie dans une chorale, sinon on arrive qu?à avoir la cacophonie. Aucune belle chose n?est faite de parties laides. Si la beauté est antérieure à la proportion, elle n?est pas absolument originaire puisqu?elle est l?image visible d?une forme intelligible. La beauté simple est un reflet de l?unité de la transcendance qu?il nomme d?ailleurs l?UN. Le cosmos est le fruit de cet UN qui dans la surabondance de lui-même a engendré comme une démultiplication de lui-même. La beauté d?un visage par exemple est liée à la beauté de l?âme qui l?anime et ultimement la beauté est le fruit de l?éclat de la transcendance. Le rayonnement de l?âme est un appel à rechercher en soi la beauté absolue. Selon Plotin, la lumière diffuse et rayonne plutôt qu?elle n?éclaire. Elle est l?émanation sensible d?une transcendance intelligible, source intérieure de la Vie ou de l?Intelligence (noûs) qui s?épanche dans le corps matériel qu?elle anime et nourrit : « N?en doutons pas, si un corps devient beau, c?est grâce à sa communauté avec une raison venue des dieux ». Cette beauté est associée à l?idée et à l?intellect de l?UN. Par conséquent, ce qui est au-dessus du sens ne peut être beau mais est le BIEN. Certains êtres sont beaux en eux-mêmes comme le corps et la vertu. Si nous découvrons cette beauté de corps, peut ? être pourrions nous nous en servir comme d?un échelon pour contempler les autres beautés. Il reste à noter que le beau suscite en nous les émotions tels que : la stupeur, l?étonnement joyeux, le désir, l?amour et l?effroi accompagnés de plaisir.

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Mon réveil sonne bien, est-il beau pour autant, est-ce qu'un réveil qui sonne bien c'est bien? Et est-ce qu'un beau réveil sonne obligatoirement bien?
Clément, je crois, prend l'exemple d'un bouclier qui, s'il est bien fait, est maniable, et protège efficacement, est beau ; alors que celui qui est orné de décorations magnifiques mais qui ne remplit pas correctement son rôle de bouclier, ce pourquoi il est fait - qu'il est lourd et peu maniable en plus de mal protéger - n'est pas un beau bouclier.
La beauté comme sentiment ne se réfère qu'aux gouts de chaque groupe, puis, ensuite, seulement, de chacun - le gout nait souvent de ce que l'on nous donne à gouter, de l'habitude, certes, mais surtout de ce que l'on nous dit sur la beauté; sur le bien.
Un bon enterrement, pour les Parthes - des exilés de Scythie - : c'était de livrer leurs morts aux chiens, et d'enterrer les ossements, ensuite.
Si tu fais bien, tu auras une belle image - là, le "bien" fait le "beau" (dans les deux sens du terme).
On dit d'une femme ou d'un homme qu'il est beau, parce qu'elle ou il est bien fait(e)..
Quelque chose de bien fait n'est pas toujours beau, et ce qui est beau n'est pas forcement bien fait.
Donc, la science peut se tromper... il y a tant de choses que nous voyons quotidiennement et que nous trouvons jours après jours toujours aussi laides ; tant d'exemples me viennent au ventre que je n'en citerai pas un.
Je ne crois pas que : " ce que le cerveau trouve beau, c'est ce qu'il a l'habitude de voir, de côtoyer: " à tout les coups - nous ne pourrions pas trouver beau quelque chose de nouveau, de jamais vu ; mais cela n'est pas faux pour le bien, qui est bien souvent ce qui est habituel, mais sûrement pas le beau, la beauté est trop rare pour être habituelle.

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je suis du même avis que toi gloria
djienlaure
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