EDUCATION POUR TOUS

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qu'est ce que connaître?

Au cours des périodes de l?histoire de la philosophie (ancienne, médiévale, moderne et contemporaine), la question de la connaissance s?est toujours posée. C?est ainsi que pendant la période ancienne, le premier problème qui apparaît à la connaissance est qu?est ce que connaître ? On verra que la connaissance ici manifeste cette activité du psychê qui est un acte centripète dans le sens où l?individu s?approprie l?objet qui est en face de lui. Si pendant cette appropriation, il fait intervenir sa volonté, l?acte devient centrifuge car intentionnel. A l?époque moderne par contre, l?objet se présente à nous à travers ce qui permet de le voir. Les objets ne sont pas si évidents ; ils se donnent à travers un phénomène. La connaissance ici n?est plus une appropriation de l?objet, mais une représentation de l?objet à travers un phénomène et en moi, doit se trouver une condition qui me permet de connaître cet objet. Le sujet dans ce cas joue un rôle important dans le processus de la connaissance car pour connaître, il peut traverser des états subjectifs (état dans lequel se place notre esprit dans la façon de connaître) parmi lesquels : l?ignorance, le doute, et l?opinion.

Concernant l?ignorance, elle nous est donnée à tous dans la mesure où il ya certaines choses dont nous ne connaissons pas et que nous devons reconnaître. L?homme serait donc situé entre la sagesse et l?ignorance. Cependant, il sied de dire que toutes les ignorances ne sont pas égales. Certaines peuvent être surmontées tandis que d?autres non. Le doute pour sa part, consiste en la suspension du jugement. Avant de prononcer son jugement, l?individu doit s?assurer qu?il dispose d?assez d?éléments pour le faire. D?une certaine façon, on pourrait assimiler le doute à l?ignorance. Mais le doute est plus grand que l?ignorance à cause d?une espèce de brouillard qui me manifeste le chemin à prendre. L?attitude du doute manifeste cette perte de retenue. Comme l?ignorance, on peut distinguer différents types de doute : le doute positif (ici j?ai les motifs pour douter), le doute négatif ou perplexité (ici je n?ai aucune raison pour me décider d?un sens ou non), le doute réel (je ne sais pas si je peux prononcer cette proposition ou non), et le doute méthodique (méthode cartésienne). L?opinion quant à elle fait aussi partie du doute car opiner c?est douter, se prononcer devant un jugement sans écarter la proposition de me tromper. Mon adhésion devant l?opinion n?est pas ferme. Il ya des degrés dans la qualité d?adhésion à l?opinion. C?est ainsi qu?on aura des propositions très probables, moins probables, et peu probables. Pour vivre, l?homme doit écarter le doute devant certaines situations et en plus de cela, une vie dans le doute total serait comme une nuit sans jour. L?homme n?est pas fait pour vivre dans le doute total par conséquent, il doit avoir quelque certitude. La certitude serait donc cette adhésion d?esprit qui exclut la possibilité de l?erreur. C?est une attitude souhaitable dans la vie humaine et on peut même dire qu?elle est nécessaire. On distinguera trois types de certitudes : la certitude métaphysique (trouve son fondement dans la proposition elle-même), la certitude physique (se fonde sur l?expérience que j?ai faite), et la certitude morale (se fonde sur la confiance en quelqu?un). En réalité, si nous avons des certitudes, cela sous-tend qu?elles ont leur origine quelque part, c?est pourquoi nous voulons présenter les sources de la connaissance. D?emblée, nous disons que la connaissance a quelque chose d?éveil, quelque chose qui nous touche de l?intérieur : c?est la conscience. Pourquoi celle-ci fait de nous un être actif ? Parce que nous avons une intériorité qui va avec nous. C?est cette conscience qui a été éveillée. La société d?une certaine manière peut aussi nous aider à éveiller notre esprit. La connaissance peut donc provenir de :

L?autorité (c?est le fait d?augmenter dans le but de faire grandir), elle nous met en relation avec l?autre ; l?expérience (elle s?accompagne toujours de deux faces : externe et interne), elle est individuelle et personnelle, ici je ne peux pas vivre le vécu de l?autre mais je peux faire un transfert de sa situation à la mienne ; enfin la raison, pour être réalisée, elle doit suivre les règles de la logique. Si tel est le cas l?on pourrait penser que toute vérité vient seulement de la raison car la vérité étant avant tout un état objectif.

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Hors-ligne
Je ne m?intéresse pas à la sociologie du savoir, je ne m?intéresse pas même véritablement aux objets du savoir et à leurs changements. Je dirais au passage que c?est vrai que la connaissance est toujours en crise mais en même temps peut-être que cette idée si répandue depuis notamment le célèbre livre de Thomas Kuhn, « La structure des révolutions scientifiques » selon laquelle le savoir est en permanente révolution n?empêche pas de s?interroger sur la nature de l?attitude de qu?est-ce que connaître ? ». Je suis frappée que dans la sociologie des sciences relativistes très souvent, dans l?histoire des sciences, on se pose rarement la question de qu?est-ce que c?est que connaître. Donc, dans la perspective assez classique effectivement, qui est la mienne, je me pose une question, qui a été considérée par beaucoup de philosophe comme relativement dépassée : « qu?est-ce que ? ». Donc, je reprends à nouveaux frais des vieux problèmes qui étaient posés par Platon dans le Théétète, ou les sceptiques depuis Sextus Empiricus. Je suis frappée par le fait que ces problèmes fondationnels continuent de se poser. Je ne vois pas en quoi les crises et les contextes variés qu?il peut y avoir de la connaissance nous permettent d?évacuer ce genre de question.
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